Point Commun n°106 - avril 2018

12 ESPRIT D’INITIATIVE Des emplois sont créés dans l’Agglomération et le taux de chômage décroît. Mais beaucoup reste à faire. Afin d’imaginer de nouvelles actions pour que la reprise économique profite aux demandeurs d’emploi locaux et que les entreprises trouvent les compétences dont elles ont besoin, la Communauté d’Agglomération a entrepris d’organiser des « Assises de l’Emploi ». Quatre groupes de travail ont été constitués, regroupant tous les acteurs concernés. Ils présenteront leurs plans d’actions le 4 mai prochain à La Rochelle. Texte : Maud Parnaudeau • Photos : Fred Le Lan Christophe Houdouin, Directeur Général de la Chambre de Commerce et d’Industrie de La Rochelle Co-pilote avec le MEDEF le groupe de travail « Attractivité des métiers et des entreprises » Comprendre pourquoi des offres d’emploi ne touchent pas leur cible « Les Assises de l’Emploi nous ont fait entrer dans une dynamique positive. On sent un élan et une envie de tous les acteurs de travailler ensemble pour trouver des solutions. Au sein de notre groupe de travail, nous avons d’abord cherché à comprendre, notamment en interrogeant des jeunes, quels sont les critères d’attractivité des entreprises et des métiers, ainsi que les raisons pour lesquelles des offres d’emploi ne touchent pas leur cible. Les jeunes sont d’abord et avant tout attirés par le contenu des postes et l’intérêt des missions. Nous devons donner davantage de visibilité aux métiers et faire évoluer les termes utilisés pour en parler afin de donner envie. Il faut aussi diversifier et mieux cibler les canaux de diffusion des offres ». Des actions innovantes pour Séverine Lacoste, Vice-présidente de la Communauté d’Agglomération chargée de l’emploi Co-pilote avec la Mission Locale le groupe de travail « Retour à l’emploi des demandeurs d’emploi les plus éloignés de l’entreprise » Faire en sorte que chacun comprenne les problématiques de l’autre « Un demandeur d’emploi sur deux est un chômeur de longue durée, c’est-à-dire de plus de 12 mois. Un an, cela passe très vite, mais suffit à dégrader l’image auprès des chefs d’entreprise. L’idée est d’essayer de changer cette image négative en faisant en sorte que chacun comprenne les enjeux de l’autre. D’un côté, il y a une perte de confiance, des problèmes de mobilité ou de garde d’enfants qui freinent les candidatures. Il nous faut réfléchir à la manière de lever ces freins avec les entreprises elles-mêmes ou des structures partenaires. De l’autre, des entreprises pourraient s’engager à proposer un accompagnement spécifique pour la prise de poste et « rassurer » ainsi les candidats. Le fait de réunir autour d’une même table les partenaires de l’emploi et le monde économique offre un regard croisé très intéressant ».

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