Point Commun n°108 - octobre 2018

16 LE DOSSIER Jean-François Fountaine, Président de la Communauté d'Agglomération, Maire de La Rochelle Qu’est ce qui conduit le territoire à se positionner sur cet objectif zéro carbone ? « Cela part, bien sûr, de notre Projet d’Agglomération qui repose sur trois piliers : la créativité ; les solidarités qu’elles soient générationnelles, sociales ou géographiques ; et la sobriété pour lutter contre tous les gaspillages énergétiques, alimentaires…Ces grands enjeux environnementaux sont inscrits dans l’ADN du territoire depuis très longtemps ; c’est un véritable engagement. Se donner pour cap de parvenir à un bilan zéro carbone en réduisant et compensant nos émissions de CO 2 rejoint le thème de la sobriété bien sûr. Mais également celui de la solidarité, par exemple dans la lutte contre la précarité énergétique. Enfin, nous ferons preuve de créativité tant il reste des pistes à explorer dans ce domaine ». Ce projet engage-t-il d’autres partenaires ? « Oui et sa dimension collective est essentielle. Nous avons créé un consortium qui réunit l’Agglomération, l’Université, très en pointe en particulier sur l’isolation des bâtiments, l’association Atlantech, Port Atlantique et la Ville de La Rochelle. Autour de ce consortium, beaucoup d’autres institutions et entreprises s’impliquent. On sent une très forte mobilisation de tous pour cet objectif de zéro carbone d’ici 2040 ». Reste à le partager avec la population ? « Il est indispensable, en effet, d’obtenir l’adhésion des citoyens à cette démarche. Nous devons expliquer davantage en quoi notre vie quotidienne a une influence sur le climat, mieux faire connaître le phénomène et aussi le rôle régulateur de l’océan qui est une de nos caractéristiques territoriales. Les particuliers peuvent aussi s’impliquer dans la production d’énergies renouvelables locales, par exemple comme le proposait la plateforme de finance participative Lumo pour les toitures photovoltaïques de la base sous-marine de La Pallice. Nous souhaitons sensibiliser, expliquer, impliquer les citoyens ». Attendez-vous aussi un développement économique de cette démarche ? « Elle constitue bien sûr un vecteur favorable au déploiement d’entreprises innovantes. Celles-ci travaillent et travailleront sur des solutions qui pourront servir au-delà du territoire. C’est l’une des données de l’appel à projet TIGA : ce que l’on fait ici doit pouvoir demain être dupliqué ailleurs ».

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