Point Commun n°108 - octobre 2018

Sébastien Rafaneau est directeur de l’agence Pôle Emploi de La Rochelle Vi ll eneuve-les-Sa l ines. Pilote du groupe de travail sur la filière nautique dans le cadre des « Assises de l’Emploi », il nous livre une analyse des dynamiques à l’œuvre dans ce secteur d’activités en plein essor, qui offre des emplois durables, pour tous les âges et tous les niveaux de formation. Texte : Maud Parnaudeau • Photos : Fred Le Lan Les métiers du nautisme ont de l’avenir 26 UN REGARD SUR NOUS Quelles sont les caractéristiques de l’emploi dans le secteur du nautisme sur l’Agglo de La Rochelle ? « La filière nautique rochelaise était constituée fin 2017 de 164 établissements, allant des petites entreprises du plateau nautique à des industries comme Dufour, Amel… Les emplois se trouvent principalement dans la construction de bateaux de plaisance et dans la réparation et la maintenance navale. Les métiers les plus recherchés sont ceux de stratifieur, de menuisier et d’ouvrier polyvalent. Il est à noter que le secteur connaît des contrecoups économiques généralement très marqués. Les phénomènes y sont amplifiés : la crise y a été plus importante que dans d’autres secteurs et la reprise plus nette ». Quel poids représentent les recrutements de la filière nautique dans l’économie locale ? « Entre décembre 2016 et décembre 2017, 392 recrutements étaient liés à la filière nautique sur le bassin d'emploi de La Rochelle. Ce qui correspond à une hausse de 55,6% en un an. Si on prend l’ensemble des secteurs, cette hausse n’est « que » de 21 %. 75,5 %des recrutements de la filière concernent la construc - tion de bateaux de plaisance ». Comment donner envie aux demandeurs d’emploi de travailler dans ce secteur ? « Le secteur nautique offre de nombreuses opportunités en termes d’emplois et de parcours professionnels. Par exemple, près de 50 % des entreprises n’ont pas de salarié. Cela signifie qu’il est assez facile de créer son activité. On observe aussi une surrepré - sentation des postes non qualifiés qui rend ces emplois acces - sibles au plus grand nombre. Il n’y a pas nécessairement besoin de diplômes. Les pré-requis sont la motivation et le savoir-être : respecter les horaires, informer des absences, avoir une tenue ves -

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