Point Commun n°120 - janvier 2022

22 L’AGGLO DEMAIN T rois Programmes d’Actions de Préventiondes Inondations (PAPI) ont été engagés depuis 2012 sur l’Agglomération pour nous protéger des risques de submersion marine. Chaque secteur exposé bénéficie de protections adaptées (digues, enrochements, dispo- sitifs amovibles collectifs ou individuels) en fonction de la configuration des lieux et de l’importance de ce qu’il y a à dé- fendre. C’est le cas à Angoulins-sur-Mer, Aytré, Châtelaillon-Plage, Les Boucho- leurs ainsi qu’au Gabut, à la Ville-en- Bois et sur le Vieux-Port de La Rochelle. À Port-Neuf, les travaux qui se sont ache- vés fin novembre 2021 avaient pour objectif de protéger le quartier et ont per- mis d’embellir la promenade littorale. Des enrochements couronnés par un premier muret anti-submersion ont été disposés à l’avant de la digue existante afin d’amortir la houle et les vagues. En cas de franchissement, l’eau sera conte- nue dans un « canal » délimité à l’arrière par un deuxièmemuret, avant d’être na- turellement évacuée. Si elle passait le secondmuret, elle serait alors captée par le réseaud’eaux pluviales et conduite vers le bassin de Port-Neuf, puis dirigée vers l’océan lors de sa vidange àmarée basse. Un dispositif de protection écologique et innovant Au-delà de son rôle de protection, le « canal », d’une largeur de 10 mètres, fait office de promenade piétonne. À noter que l’épi qui protège le petit port cache un dispositif de protection complémentaire écologique et innovant destiné à renforcer les enrochements. Le Géocorail®, c’est son nom, est une technique développée par une start- up marseillaise en partenariat avec La Rochelle Université, qui permet de générer un « béton » naturel sous l’eau par électrolyse de l’eau de mer. Grâce à un courant électrique diffusé dans une structure métallique, les minéraux présents dans l’eau agrègent les sédiments pour former une roche solide. Le processus a déjà été testé avec succès à Châtelaillon-Plage et Yves, il permet de limiter l’apport de Pas de trêve pour la protection contre les submersions Janvier et février font partie des mois les plus à risques de tempête. On se souvient évidemment du 28 février 2010 et de la tempête Xynthia. Douze ans après, la protection contre le risque de submersion se poursuit. Faisons le point ensemble. Texte : Maud Parnaudeau • Photos : Julien Chauvet et Pierre Meunié

RkJQdWJsaXNoZXIy MTAyMTI=