Point Commun n°122 - juillet 2022

Où en est-on de la feuille de route LRTZC ? « Le projet a été initié en 2017, quand nous avons obtenu des crédits de l’État pour mener des études. Mais la démarche a réellement commencé à prendre corps à partir de fin 2019, suite à notre sélection dans le cadre de l’appel à projets national « Territoires d’Innovation » et aux financements qui l’ont accompagnée. Notre programme comprend 70 actions. Nous sommes tenus de rendre des comptes à l’État, via la Banque des territoires, et de justifier la consommation ou non des crédits. Cela nous oblige à suivre de près l’avancée des différents projets et à les évaluer. Nous pouvons ainsi réorienter, notamment si nos objectifs ne sont pas atteignables pour une raison x ou y. Nous nous adaptons en permanence. Mais globalement, le projet se déroule comme prévu. » Quels sont les enjeux aujourd’hui ? « Sur l’axe « carbone bleu », qui est d’autant plus important que nous sommes un territoire littoral exposé, La Rochelle Université et ses chercheurs sont à l’œuvre pour réussir à quantifier les tonnes de CO2 piégées par l’océan et les zones humides. Il nous faut collecter beaucoup de données statistiques pour ensuite développer des algorithmes. Ceux-ci nous permettront de savoir précisément dans quelles conditions ces espaces naturels peuvent piéger le carbone. Ce qui nous aidera ensuite à gérer ces milieux de manière optimale. Sur le volet énergies renouvelables, nous réfléchissons à la création d’une structure portée par l’Agglomération qui pourrait prendre des parts dans les sociétés exploitantes. Cela nous permettrait d’avoir une certaine maîtrise des orientations et en même temps de susciter l’intérêt sur des projets, citoyens notamment. Nous avons aussi demandé au Comité citoyen de désigner un représentant pour siéger au Comité de pilotage de LRTZC. Ils seront ainsi au cœur du processus de décision. » En quoi la démarche rochelaise est-elle exemplaire ? « D’abord parce qu’elle produit des dispositifs innovants comme la boucle d’autoconsommation énergétique d’Atlantech. Mais il faut être capable de massifier pour qu’il y ait un réel intérêt. C’est ce que nous allons faire. Nous sommes aussi parmi les premiers en Europe à avoir créé une Coopérative carbone locale qui assure la connexion entre des porteurs de projets de transition écologique et des financeurs. La vraie originalité, c’est la « vison intégrée » de LRTZC. Le fait que le projet soit pris en compte de manière transversale dans l’ensemble des politiques publiques et, plus largement, dans les projets menés sur notre territoire par les entreprises, les associations. » Gérard Blanchard Vice-président chargé de La Rochelle Territoire Zéro Carbone et du Développement durable POINT COMMUN N°122 LE MAG DE L’AGGLO DE LA ROCHELLE 17 « NOUS SOMMES AUSSI PARMI LES PREMIERS EN EUROPE ÀAVOIR CRÉÉ UNE COOPÉRATIVE CARBONE LOCALE »

RkJQdWJsaXNoZXIy MTAyMTI=