Point Commun n°125 - avril > juin 2023

26 ENTRETIEN AVEC Le schéma directeur d’assainissement fixe la stratégie de l’Agglo en matière d’assainissement des eaux usées pour les 20 prochaines années. Entre 14 et 20 millions d’€ par an seront investis pour moderniser les infrastructures et les dimensionner aux besoins de la population. David Baudon, Conseiller communautaire délégué à l’assainissement des eaux usées et Maire de La Jarrie, nous en dit plus. Texte : Maud Parnaudeau • Photo : Pierre Meunié Pourquoi l’Agglo a-t-elle décidé de se doter d’une nouvelle stratégie en matière d’assainissement ? David Baudon : « La qualité de l’assainissement est primordiale pour protéger l’environnement. Les équipements doivent être maintenus en parfait état de fonctionnement pour garantir le rejet d’une eau non polluée dans le milieu naturel. Le développement de l’Agglomération nous oblige aussi à nous doter d’infrastructures capables de collecter et de traiter des volumes plus importants d’eaux usées ». Quelles mesures contient le schéma directeur d’assainissement ? « Nous avons notamment prévu un important programme de renouvellement et de réhabilitation des réseaux. D’après les données dont nous disposons, 60 % des conduites seraient en amiante-ciment. Or ce matériau est particulièrement fragile. Nous allons le remplacer par des canalisations plus durables, comme la fonte ou le grès notamment. L’enjeu est de limiter les intrusions d’eaux provenant des nappes souterraines ». En quoi ces intrusions sont problématiques ? « En cas de fortes précipitations, lorsque les nappes se chargent en eaux de pluie, si celles-ci pénètrent dans le réseau David Baudon Protéger l’environnement, une priorité en matière d’assainissement d’assainissement, il existe un risque de débordement et de déversement des eaux usées dans le milieu naturel. C’est pour cette raison qu’il est interdit de brancher son système d’évacuation des eaux pluviales sur le réseau d’assainissement. À La Rochelle, les deux systèmes de traitement sont séparés. En complément, nous allons améliorer le diagnostic permanent de nos installations pour prévenir le rejet dans la nature d’eaux polluées et pouvoir remonter plus facilement à la source des pollutions ». Quelles mesures sont prévues pour faire face à l’augmentation de la population et des volumes d’eau à traiter ? « Nous devons adapter nos outils de collecte et nos pôles épuratoires. La station d’épuration de La Rochelle Port-

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