Quel a été votre parcours avant de devenir Présidente du directoire du Grand Port Maritime (GPM) ? « J’ai occupé différents postes de direction, dans le domaine des transports publics et de l’aménagement, au niveau de l’État et au sein des collectivités locales. C’est lors de mon passage au ministère des Transports au début de ma carrière que j’ai découvert le secteur portuaire. J’avais alors beaucoup apprécié l’aspect « interface public-privé ». J’ai travaillé au Syndicat des Transports d’Île-de-France, en particulier sur les projets de lignes de métro et de tramway, au Conseil régional d’Île-deFrance, à la Mairie de Paris et à la Société du Grand Paris. J’étais en quête d’une nouvelle aventure professionnelle quand le poste de Président du directoire du Grand Port Maritime de La Rochelle s’est libéré. C’est un heureux concours de circonstances qui m’a amenée jusqu’ici ». Connaissiez-vous le GPM rochelais auparavant ? « Je connaissais la réputation de la place portuaire de La Rochelle. Elle est reconnue pour son dynamisme et la capacité des acteurs à développer des projets en commun. Quand vous proposez des idées d’évolution, ça suit et même ça pousse ! Les élus locaux sont porteurs. C’est aussi une place portuaire socialement apaisée ». Vous êtes la seule femme à diriger un Grand Port Maritime, qu’est-ce que cela implique ? « Je suis effectivement la seule aujourd’hui et la quatrième dans l’histoire. Mais pour moi ce n’est pas un sujet, même si je ne mésestime pas les problèmes que les femmes peuvent rencontrer dans certains milieux. Je suis ingénieure, j’ai eu l’habitude d’évoluer dans la filière technique qui est majoritairement masculine. L’avantage est que je suis identifiable… ». Quels projets de développement portez-vous ? « Nous avons adopté en juin notre nouveau projet stratégique 2025-2029, en concertation étroite avec toutes les parties prenantes. Il est fondé sur la performance, les transitions et l’engagement collectif. J’ai toujours trouvé qu’on était plus intelligents à plusieurs. Pour évoluer, il faut être alignés. Nous poursuivons sur la même ligne que celle qui a guidé le Grand Port Maritime ces dernières années. Nous consolidons nos bases tout en faisant preuve d’agilité, dans un contexte économique et climatique qui nous oblige à nous adapter. Nous avançons sur deux pieds. D’un côté, comme port d’État, nous devons répondre aux enjeux nationaux, à travers l’accompagnement de la filière éolienne, de la souveraineté alimentaire, des enjeux de défense. De l’autre, localement, nous sommes au service de l’écosystème portuaire et du développement des filières ». POINT COMMUN N°135 LE MAG DE L’AGGLO DE LA ROCHELLE 19 Sandrine Gourlet Présidente du Directoire du Grand Port Maritime de La Rochelle « NOUS CONSOLIDONS NOS BASES TOUT EN FAISANT PREUVE D’AGILITÉ, DANS UN CONTEXTE ÉCONOMIQUE ET CLIMATIQUE QUI NOUS OBLIGE À NOUS ADAPTER. »
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