page
11
- Point Commun - décembre 2013 - n°88
11
L’industrie nautique sur une vague bleue
L’idée vient de la Chambre Régionale des Métiers de Bretagne. Pour distinguer les entrepreneurs
du nautisme qui respectent la réglementation sur les déchets polluants– solvants, peintures, résine
etc., la Chambre a créé la marque Vague Bleue. La Communauté d’Agglomération de La Rochelle a
repris cette initiative. Les entreprises qui passent par des sociétés spécialisées dans l’élimination
des déchets dangereux sont subventionnées par l’Agence de l’Eau à hauteur de 50% du montant
de cette collecte. Pour faciliter la démarche, la CdA et le Port de plaisance ont fait appel à un
prestataire qui a installé une benne verte aux Minimes, réservée aux déchets dangereux des
entreprises. Celles qui jouent le jeu (qu’elles utilisent la benne verte ou choisissent une collecte en
porte-à-porte) sont alors détentrices de la marque « Vague Bleue » et peuvent ainsi communiquer
sur leurs bonnes pratiques. Mais attention ! La marque n’est attribuée que pour un an et sur
justificatif. Les chambres consulaires sont partenaires de Vague Bleue, ainsi que l’association des
Professionnels du Nautisme ROchelais (PNRO) qui organise par ailleurs la collecte des déchets
pyrotechniques, les feux de détresse périmés des bateaux.
L’éco-réseau des entreprises de la zone industrielle de Périgny est désormais étendu à toutes celles de l’agglomération. Ensemble, elles travaillent
à réduire leur impact environnemental.
L’entreprise durable ne se limite pas au traitement
des déchets. Il y va aussi des questions d’énergie,
d’eau, d’écoconception, de responsabilité socié-
tale, etc. Biotop s’intéresse à tous ces aspects
mais concentrons-nous ici sur les déchets. L’éco-
réseau a mis en lumière la façon dont les rebus de
l’un peuvent devenir matière première du voisin.
Quelques exemples : les chutes minérales des
Tailleurs de Pierre Rochelais sont parfaites pour
les remblais dont a besoin l’Union des Marais,
l’Unima, pour renforcer les berges. Les déchets
en PVC des entreprises sont récupérés par
Périplast qui les recycle en nouveaux tubes. Le
torréfacteur Merling se débarrasse de ses sacs
de jute auprès de l’Atelier du Végétal qui trouve
là une toile horticole adéquate à ses toitures
végétalisées. La même société Atelier du Végétal
travaille aussi avec Ovive, société transformant
des coquilles d’huitres en produits pour les
jardins et fonds d’aquarium. Les déchets d’Ovive
se révèlent un excellent substrat pour les toitures
végétalisées. Quant à la société Léa Nature, elle
élimine ses « big bag », grands sacs de transport
de denrées, en les donnant à Ovive qui s’en sert
pour le ramassage des coquilles d’huîtres. « Les
flux de nos zones industrielles permettraient
de valoriser encore bien des matières » estime
Alexandre Derive, Président de Biotop. Parmi les
actions récentes, on note le recyclage des textiles
usés de la blanchisserie de l’hôpital, qui se trouve
sur la ZI de Périgny, par un ESAT (Etablissement et
Service d’Aide par le Travail) qui les transforme en
chiffons d’essuyage. Une autre vocation de l’éco-
réseau est de mutualiser la collecte des déchets
d’entreprise, permettant d’en réduire le coût.
Biotop organise ainsi depuis 2011 le ramassage
des D3E (ordinateurs, téléphonie, appareils
électriques...) des piles, lampes, cartouches
d’impression, palettes de bois, etc.
Biotop : les déchets des uns font le bonheur des autres
En savoir plus :
En savoir plus : 05 46 68 42 55 (CdA) et
05 46 44 11 94 (Port de Plaisance).
