Point Commun n°88 - décembre 2013 - page 9

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acquis et m’ont permis de voir dans quels
domaines j’avais besoin de formation.
Je voulais être très bien armée pour
démarrer car j’ai créé tout de suite trois
emplois en reprenant d’anciens salariés
de mon père. Lui aussi m’a encouragée et
conseillée.
» Accompagnées par l’Atelier de
la Création ou un autre organisme expert
de ces questions, chacune des trois jeunes
femmes a pu compléter son bagage. «
 J’ai
réalisé une étude de marché de trois mois
avant de me lancer
 », confie par exemple
Béatrice. Le dispositif de BRDE et sa
procédure d’attribution (voir ci-dessous)
ont aussi permis au futures créatrices de
trouver un cadre pour passer du simple
projet au « 
dossier bien ficelé 
», comme
le dit Corinne, « 
Non seulement la bourse
régionale apporte un bon coup de pouce
financier, mais le dossier de demande vaut
mieux qu’un business plan . Tout y figure, le
mode de financement, le prévisionnel à six
mois, un an, etc. Cette feuille de route nous
éclaire et nous donne en même temps de la
crédibilité vis-à-vis des banques 
», estime
la restauratrice.
Une vraie crédibilité
Les voici donc à pied d’œuvre. Elles sont
femmes et comme beaucoup d’autres,
doivent concilier un emploi très prenant de
dirigeante de TPE et la vie de famille. «
J’ai
trois enfants et pour l’instant, je préfère
ne pas compter mes heures
 », affirme
Béatrice Guilloux. «
J’ai aussi un enfant,
un mari, j’essaie d’être présente pour eux
sans rien lâcher de mon travail. Ayant trois
salariés, c’est aussi trois familles que j’ai
embarquées dans cette aventure 
», déclare
Aurélie Piolet tout en ajoutant, « 
être une
femme maçon, c’est finalement un atout. Ma
clientèle me voit comme plus méticuleuse
qu’un homme et c’est vrai que je le suis 
».
Un atout aussi pour Béatrice. «
En optique,
il y a un volet santé et un volet esthétique
pour le choix des montures. Là-dessus, les
clients font souvent davantage confiance à
une femme 
». Quant à Corinne Babin et ses
box remplies de repas «
 bonne mine 
», elle
sait toucher en priorité la gente féminine,
soucieuse de la qualité de son alimentation.
« 
En tout cas, mon statut de femme ne
m’a posé aucun problème de crédibilité
vis-à-vis de mes divers partenaires. Etre
une femme aujourd’hui n’est nullement
un handicap pour créer une entreprise
 ».
Peut-être même un avantage, selon ces
trois témoignages. Alors, pourquoi ne pas
cultiver son désir d’entreprendre ? 
l
La Bourse en pratique
La BRDE, Bourse Régionale Désir d’Entreprendre, est une aide financière
apportée aux porteurs de projets de création ou de reprise d’activité
économique, et dont l’enveloppe est alimentée par La Région Poitou-Charentes
(80%) et par la Communauté d’Agglomération (20%). Pour assurer la viabilité
des projets, l’Atelier de la Création de la CdA accueille, accompagne ou oriente
les demandeurs de BRDE vers le réseau local d’experts de la création. Au
terme de cette préparation, le projet est soumis à un jury qui peut octroyer une
bourse variant de 1 000 à 10 000 euros.Afin d’inciter les femmes à se lancer, le
montant de la BRDE qui leur est accordée est majoré de 20%.
En savoir plus : Service Emploi de la CdA, BRDE 05 46 30 34 66
Atelier de la Création : 05 46 27 65 20
Béatrice Guilloux pour De Vues à Moi
Corinne Babin pour In the Box
Aurélie Piolet pour Maçon 17
Une aide de la Région Poitou-Charentes
co-financée par la Communauté
d’Agglomération de La Rochelle
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