Point Commun n°110 - avril 2019

POINT COMMUN LE MAG DE L’AGGLO DE LA ROCHELLE 13 N°110 Brice Maurange, Économiste et Maître d’Œuvre de l’Agence d’Architecture Cointet et associés chargée du projet « La technologie existait mais n’était pas utilisée en réhabilitation » « L’une des contraintes du projet était de proposer des solutions à la fois innovantes et réplicables. Le traitement des façades pour l’isolation et le remplacement des menuiseries extérieures ont été réalisés en utilisant des murs à ossature bois traditionnels préfabriqués en usine, équipés des menuiseries et du bardage (à 70 %), positionnés en façade sous forme de « mur manteau ». Ce système a permis d’améliorer l’étanchéité à l’air et de rem- placer les fenêtres dans un délai d’à peine quatre mois, au lieu de dix à douze mois quand on utilise un bardage traditionnel. La technologie existait mais n’était pas utilisée en réhabilitation. Les panneaux de bois ont été posés sans échafaudage, avec une grue et une nacelle, ce qui est plutôt rare aussi. Grâce à ce procédé de panneaux préfabriqués nous avons pu réaliser une sur-toiture en pente pour intégrer la centrale photovoltaïque et des panneaux solaires alimentant la production d’eau chaude. » * Laboratoire des Sciences de l’Ingénieur pour l’Environnement REPÈRES • Le projet Rupella-Reha consiste à réhabiliter 3 immeubles de logement social occupés par leurs résidents à Villeneuve-les- Salines (VLS 500), Mireuil (Le Lurçat) et Port-Neuf (Bâtiment 6). Leur rénovation repose sur la mise enœuvre de solutions différentes mais toutes innovantes et réplicables. Porté par l’Office Public de l’Habitat et coordonné par la Plateforme Tipee (Parc bas carbone Atlantech à Lagord), le projet est soutenu par l’Ademe • Le Trophée Promotelec de la rénovation responsable a été attribué à la réhabilitation du bâtiment VLS 500 à l’occasion du dernier Salon des Maires, en novembre 2018 • L’OPH en chiffres . Un parc de plus de 8800 logements sociaux, dont plus de 1100 maisons individuelles, près de 16000 personnes logées sur l’agglomération, 700 logements en cours de réhabilitation ou en étude, 30 millions d’€ d’investissement annuel pour les 10 prochaines années. Cécile Jolas, chef de projet ingénierie à la plateforme technologique Tipee à Lagord Coordinatrice du projet Rupella-Reha « De multiples scénarios et une volonté de réplicabilité » « L’objectif de performance atteint après rénovation est de 35 kilowatts/heure d’énergie primaire par m 2 par an, soit un bâtiment trois fois moins « déperditif » après travaux. D’habitu- de, on tourne plutôt autour des 80 kilowatts en réhabilitation. La phase de diagnostic et d’études a été extrêmement poussée. Elle a duré environ 18 mois. Les tests sur le bâtiment avant travaux ont été démultipliés pour connaître exactement son comportement (étanchéité à l’air, qualité énergétique…). Nous avons réalisé de multiples scénarios avec la volonté d’aller vers du réplicable. Mais la spécificité du projet tient aussi à la consti- tution du consortium de partenaires. C’est un vrai projet colla- boratif. Le travail de conception et l’exécution ont été alimentés par des compétences externes. Ces partenaires ont proposé des produits innovants et des méthodes différentes. »

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