POINT COMMUN N° 125 LE MAG DE L’AGGLO DE LA ROCHELLE 17 Sandrine Borde, ancienne étudiante à la faculté de droit Il n’y avait pas de compétition, l’ambiance était détendue « C’était super de pouvoir rester à La Rochelle pour faire ses études. Je me souviens de l’amphi en forme de bateau, de la bibliothèque qui donnait sur la mer, des chocolatines que nous vendions aux inter-cours, qui servaient notamment à financer le gala de fin d’année. La première année, nous avons passé les examens à Poitiers car la plupart des profs exerçaient encore là-bas. Il n’y avait pas de compétition, l’ambiance était détendue y compris avec les chargés de TD* qui n’étaient guère plus âgés que nous. Je n’en garde que des bons souvenirs ». * Travaux dirigés L’université de La Rochelle s’est inscrite, dès sa création, dans une trajectoire de différenciation. Dans l’esprit de ses fondateurs, elle devait être professionnalisante, ouverte sur le monde et à l’écoute de ses étudiants. Elle a d’ailleurs été pionnière en matière d’individualisation des parcours de formation « avec l’idée que c’est à l’université de s’adapter à la diversité des étudiants et pas le contraire », explique Jean-Marc Ogier, président de La Rochelle Université. Mais si sa taille « humaine » est un atout pour l’accompagnement des étudiants, elle ne joue pas en faveur de sa visibilité. Pour exister dans un paysage universitaire dominé par des « mastodontes », il lui a fallu une nouvelle fois marquer sa différence. De là est née sa spécialisation autour de la thématique du « Littoral Urbain, Durable et Intelligent » (LUDI), c’est-à-dire sur les enjeux de développement durable en zone littorale, qui constitue aujourd’hui le fil rouge de ses activités de recherche et d’enseignement. « Plus de 600 personnes sont concentrées sur un seul et même objectif », précise Jean-Marc Ogier. Se transformer durablement Cette stratégie a pris une dimension européenne avec l’université EU-CONEXUS. Coordonnée par La Rochelle, elle constitue l’unique établissement d’enseignement supérieur et de recherche dédié au LUDI en Europe. La Rochelle Université cherche aussi à se transformer de l’intérieur en mobilisant sa matière grise pour « devenir un campus durable, responsable et connecté ». Et parce que beaucoup de solutions sont encore à inventer, l’université incite ses étudiants et ses chercheurs à innover en collaboration avec les entreprises du territoire, dans le cadre du projet CampusInnov. « Nous sommes en train de créer trois espaces de co-innovation pour pouvoir mener des projets partenariaux », annonce Jean-Marc Ogier. Une place singulière dans le paysage universitaire À la fois pluridisciplinaire et spécialisée, ouverte à l’internationale et ancrée dans son territoire, l’Université s’est forgé en trois décennies une identité à nulle autre pareille.
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