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- Point Commun - février 2015 - n°93
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Dossier
l’eau
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>>> SOURCE
Nous ne tirons plus l’eau du
puits. Nous nous en remettons à différents
prestataires, publics ou privés, pour travailler
l’eau à la source et l’acheminer jusqu’à nous
avec tous les contrôles et critères exigés
pour que nous puissions la consommer
sereinement. L’eau que nous buvons dans
l’agglomération vient majoritairement
(mais pas seulement) du fleuve Charente.
À Coulonge, en amont de Saint-Savinien,
l’Agglomération dispose d’une usine de
production d’eau potable. Elle pompe dans
le fleuve à raison de 1 100 m
3
par heure
puis soumet cette ressource précieuse à
différentes étapes : prétraitement à l’ozone,
décantation, filtration, post-ozonation et
enfin désinfection au chlore gazeux avant la
puissante propulsion le long de 50 kilomètres
de conduites jusqu’au château d’eau du Pré
Carré, à Aytré.
Un long voyage
Quatre forages en eau profonde complètent
les apports de l’unité de Coulonge. Celle-
ci dessert environ 100 000 habitants de
l’Agglo* : La Rochelle (qui complète ses
besoins avec ses captages de Fraise et
Varaize), Aytré, Périgny, Saint-Rogatien,
La Jarrie, Croix-Chapeau, Clavette et,
dans une moindre mesure, Châtelaillon
qui dispose de ses propres forages. Les
autres habitants de l’Agglo boivent l’eau
produite par le Syndicat départemental
d’adduction d’eau de Charente-Maritime.
Attention, à ce stade du voyage, il ne faut
pas confondre production et distribution.
Cette dernière partie du service qui va du
château d’eau au robinet ne relève pas de
la Communauté d’Agglomération. Sur
son territoire, la distribution est assurée à
La Rochelle par une régie municipale.
Ailleurs, elle est déléguée soit à une société
privée (la SAUR), soit à la RESE qui n’est
autre que la régie d’exploitation du service de
l’eau du Syndicat Départemental. Précisons
que c’est le distributeur d’eau qui adresse la
facture aux consommateurs.
Un parcours sécurisé
Mais revenons à la production. Coulonge
est capable de produire 28 000 m
3
d’eau par
jour. Comparé à la distribution moyenne qui
est d’environ 17 000 m
3
/jour, on voit qu’il y
a une bonne marge de sécurité. On ne risque
pas la panne sèche au robinet, d’autant que
la canalisation de l’Agglo est interconnectée
avec celle du Syndicat Départemental. Les
deux conduites se croisent au Thou. En
cas d’incident sur l’une des deux, l’autre
peut prendre le relais. Nous sommes ainsi
assurés d’avoir de l’eau au robinet et c’est
une chance qu’on ne mesure pas toujours.
Ce n’est pas une raison pour gaspiller. L’eau
est un bien précieux et le sera de plus en
plus. Les messages de prévention à cet égard
semblent bien compris puisque, globalement,
la consommation des particuliers sur
l’agglomération a tendance à baisser.
l
* L’usine de Coulonge dessert également d’autres
collectivités en dehors du territoire communautaire
(Saint-Savinien, Tonnay-Boutonne,…).
Et l’eau du fleuve
devient potable...
Avec son usine de Coulonge-sur-Charente, l’agglomération produit et transporte une grande partie de l’eau consommée
sur le territoire. Quelques points de repères sur ce premier voyage de l’eau.