page
9
- Point Commun - février 2015 - n°93
Questions à
Jean-Luc Algay,
Vice-président chargé du
développement économique
Quelle est l’ambition de
cette « feuille de route » stratégique ?
« Nous voulons lancer une nouvelle dynamique,
faire comprendre à tous, ici et ailleurs, que
le bassin de vie de La Rochelle est une
terre d’accueil pour les entreprises et pas
seulement un bel endroit de villégiature. Le
tourisme est une dimension économique
indéniable, mais La Rochelle ne doit pas être
identifiée uniquement là-dessus. Elle doit l’être
tout autant pour ses autres filières et comme
un territoire qui soutient l’entreprenariat. Nous
voulons que nos actions soient plus visibles
des acteurs économiques, qu’ils sachent
mieux à quelle porte frapper, qui fait quoi et
tout ce qui est mis en œuvre pour renforcer
la compétitivité des filières et stimuler le
développement des entreprises, quelle que
soit leur taille, petite, moyenne ou grande. »
159
se complètent. Le premier axe entend globalement
développer la culture de l’entreprenariat : donner
envie de se lancer, encourager les initiatives,
repérer les porteurs de projets ou les options
d’investissement en latence au sein des sociétés
existantes. La vie économique du territoire sera
animée de façon à stimuler les échanges, créer des
synergies porteuses de développement. L’axe 2
doit structurer davantage les filières présentes
sur l’Agglo pour les rendre plus compétitives.
L’axe suivant aborde «
l’écosystème innovation
»,
autrement dit tout ce qui environne les projets
innovants, favorise leur éclosion et leur essor.
Il existe des aides, de l’accompagnement financier,
des compétences en recherche, des offres immobi-
lières... Encore faut-il que tous ces outils soient
facilement repérables et accessibles pour les
porteurs de projets. L’axe 4 traite du renforcement
des éléments d’attractivité d’un territoire que
sont, entre autres choses, la qualité de sa desserte,
ses offres haut débit, le foncier et l’immobilier
d’entreprise, le logement. Enfin le dernier axe
consiste à travailler l’image économique du
territoire. La Rochelle doit davantage s’afficher
comme espace d’innovation et de dynamisme,
propice au développement de projets et, à travers
eux, d’emplois.
l
www.eco.agglo-larochelle.frLes filières prioritaires
Lorsqu’on traite de développement économique, tout compte. Il n’y a pas de sous-secteurs,
mais pour lancer sa démarche stratégique, l’agglomération a choisi de d’abord se concentrer
sur cinq filières. Les autres, aussi importantes soient-elles (tourisme, économie sociale et
solidaire, pêche, conchyliculture, agriculture) feront l’objet de groupes de travail spécifiques
avec les entreprises et acteurs concernés. Les cinq filières prioritaires sur lesquelles
l’Agglomération complète et amplifie son offre de service sont l’agroalimentaire, le nautisme,
les industries numériques, les éco-activités, BTP et tout ce qui constitue la ville durable, et
enfin l’industrie et la sous-traitance avec son volet portuaire.
Vous parlez du territoire au sens large ?
« Oui, d’une part parce que le bassin économique
dépasse les limites administratives de l’Agglomération,
mais aussi parce que cette démarche stratégique
n’est pas conçue par et pour la Communauté
d’Agglomération. Elle ne peut être figée, elle sera
amendée au fur et à mesure des travaux et de
nos échanges avec tous les partenaires présents :
Chambre de Commerce et d’Industrie, Chambre de
Métiers et de l’Artisanat, clubs d’entreprises, syndicats
professionnels, dirigeants d’entreprises... Nous
avons travaillé pendant six mois avec ces différents
partenaires pour élaborer ce projet stratégique. Il
est porté par tous. Les 21 actions ont été votées en
Conseil communautaire par l’ensemble des conseillers
et validées par les principales organisations patronales.
Nous, élus et techniciens de l’Agglomération, pouvons
être des facilitateurs de développement, mais rien ne
se fera sans les entreprises elles-mêmes. »
>>>