

POINT COMMUN
LE MAG DE L’AGGLO DE LA ROCHELLE
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Qu’est-ce que l’Agglomération
cherche à faire en définissant
une stratégie commerciale ?
« Parmi les enjeux repérés figure celui
d’éviter les friches commerciales, sur les
périphéries comme dans les centres-villes.
Il ne faut pas surproduire des mètres carrés
commerciaux par rapport à la capacité
du marché, de même qu’il faut bien
définir les endroits où l’on souhaite des
implantations pour éviter ce commerce de
flux. Les élus ont décidé de privilégier les
implantations dans les zones existantes et
les « centralités », c’est-à-dire les centres-
villes, centres-bourgs et pôles de quartier.
Par ailleurs, ils se sont mis d’accord pour
ne pas étendre les parcs commerciaux de
Beaulieu, Angoulins et Lagord. Ils ont aussi
décidé que les commerces de petites tailles
n’auront pas leur place dans les parcs
commerciaux, pour privilégier de telles
implantations dans les centres-bourgs ».
Les changements liés au
numérique ont-ils un impact ?
« Bien sûr, nous vivons une vraie révolution
commerciale avec le e.commerce. Si nous
voulons que le commerce territorial reste
attractif par rapport au commerce digital, il
va être nécessaire de tout mettre en œuvre
pour enchanter le client, lui apporter du
confort et du plaisir à venir consommer ».
Quels sont les leviers
pour favoriser le commerce
en centre-ville ou
en centre-bourg ?
« En fait, ce qui fait marcher le commerce,
c’est la complémentarité avec les services.
Les gens viennent pour un service public
ou médical et, à l’occasion, ils font leurs
courses. Il faut aussi, bien sûr, la présence
d’habitants. S’il y a trop de logements va-
cants dans un centre-ville, le commerce de
proximité a du mal à fonctionner. Il faut en-
core des actifs qui y travaillent, éviter que
le tertiaire, par exemple les cabinets d’avo-
cats, d’experts-comptables, etc. s’installent
en périphérie. Une stratégie commerciale
ne s’intéresse pas seulement à l’implanta-
tion des surfaces marchandes mais aussi,
très largement, à leur environnement ».
UNE STRATÉGIE CONCERTÉE
Depuis fin avril 2016, des ateliers
thématiques réunissant élus
communautaires, élus rochelais
et représentants des Chambres
Consulaires ont permis d’élaborer la
stratégie commerciale de l’Aggloméra-
tion. Menée sous l’impulsion de Jean-
Luc Algay, Vice-président de l’Agglo en
charge du développement économique,
cette démarche structurante et concer-
tée a permis de définir 6 axes forts :
- les localisations préférentielles
du commerce,
- la préservation des centralités,
- la multifonctionnalité des
centralités,
- l’attractivité du centre-ville de
La Rochelle,
- l’évolution des espaces non
commerciaux,
- et la qualification des parcs à
vocation commerciale.
La loi NOTRe d’août 2015 a donné la main aux intercommunalités sur la politique locale
du commerce. La stratégie commerciale de l’Agglo pour 2016–2020 s’inscrit dans ce
cadre. Son principal outil est le PLUI, le plan local d’urbanisme intercommunal, en
cours d’élaboration. Ce dernier intégrera les 6 axes définis dans la stratégie en matière
d’aménagement commercial. Il les traduira dans sa réglementation et son zonage.
REPÈRES