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- Point Commun - février 2014 - n°89
Visuel non contractuel
durée »
, indique Jean Cressant. La capacité à trouver
des compétences localement a contribué au choix du
producteur.
« Nous étions au départ sur un projet en
Belgique et au Luxembourg. Nous avons finalement
préféré La Rochelle »
, rapporte celui-ci,
« ça ne revenait
pas forcément moins cher mais l’équipement nous
convenait ; nous avions de bons contacts et au final, nous
nous sentions mieux ici ».
Une diva sur le plateau
Pour ajouter ce brin de complexité qui fera son effet à
l’écran, les Studios de l’Océan ont dû sacrifier pendant
10 jours aux caprices d’une star bien particulière : Tiby,
une femelle chimpanzé habituée des plateaux mais qui ne
se déplace pas sans sa propre équipe de soigneurs et sa
loge climatisée, en l’occurrence un semi-remorque qu’il a
fallu faire entrer dans l’enceinte du site. Chance, celui-ci
dispose d’une rue intérieure, c’est l’un de ses atouts…
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Le mystère des désenchantées,
1
er
lauréat de Moov’in
L’an dernier, l’agglomération lançait un appel à projet pour permettre la
réalisation d’un pilote de programme transmédia, c’est-à-dire une forme
innovante de fiction ou de documentaire utilisant plusieurs supports (télé,
web, mobile...). Trois sociétés rochelaises, Anekdota production, AM Créations
et Ubidreams, ont répondu en commun et sont lauréates de ce premier
Moov’in. Leur projet se nomme « Le mystère des désenchantées » et s’inspire
de l’ouvrage de Pierre Loti « Les Désenchantées ». Ce programme transmédia
traite de la situation de la femme en Turquie et en France. Il se développera
à la fois sous la forme d’un docu-fiction, d’un web-documentaire à partir du
travail à Istanbul du photographe Luc Choquer, et d’un blog participatif animé
par une journaliste française et sa correspondante en Turquie. Cet échange
sert de fil conducteur au docu-fiction, pour un regard croisé sur la condition
féminine entre orient et occident.
Rens. :
À noter : Cosmodrama, sur vos écrans fin 2014 !
Témoignage
L’avenir des studios selon Jean Cressant,
Directeur de l’équipement
Compris dans une enveloppe d’environ 2 millions d’euros, le long métrage
Cosmodrama est une production à petit budget pour un film de science-fiction,
mais qui cadre bien avec le dessein des Studios de l’Océan. « Nous ne sommes
évidemment pas positionnés sur les superproductions. Nous pouvons toucher
en revanche les films et séries télé entre 2 à 5 millions de budget », déclare
le directeur de l’équipement. « En 2013, un premier court métrage tourné au
printemps (« l’Homme qui en connaissait un rayon » d’Alice Vial) puis Cosmodrama
cet automne ont totalisé 70 jours de tournage. Notre plan de développement en
prévoyait 60 la première année d’exercice, nous sommes donc dans les clous.
Notre plan est bâti sur 100 jours la seconde année et 150 jours ensuite, ce
qui est le maximum de capacité d’un studio de 4 000 m² comme celui-ci. Les
choses paraissent bien parties mais la période est difficile économiquement.
Producteurs et diffuseurs sont actuellement assez frileux et cela crée beaucoup
de concurrence. Notre équipement est cependant très professionnel ; il a divers
atouts, ne serait-ce que d’être situé aussi près d’une gare TGV et d’offrir alentour
un cadre de vie agréable. Cela entre en ligne de compte au moment du choix,
lorsqu’on sait qu’on va installer une équipe plusieurs semaines quelque part
pour un tournage. »